Puits domestiques

Informations

Description

Plusieurs résidences ne sont pas connectées au réseau de distribution d’eau potable d’une municipalité. Dans ce cas, l’eau de surface ou l’eau souterraine doit être prélevée au moyen d’un système individuel et il est de la responsabilité du propriétaire de s’assurer que la consommation de l’eau du puits est sécuritaire.

Les principales options disponibles pour s’alimenter en eau sont les suivantes:

  • Puits artésien ou tubulaire : Cette installation est la plus répandue au Québec, elle se compose d’un tubage (environ 15 cm de diamètre) qui s’enfonce dans le sol en moyenne jusqu’à 45 m de profondeur. Il est généralement utilisé lorsque le roc ou des dépôts peu propices au transport de l’eau se retrouvent près de la surface. L’eau prélevée en profondeur est moins sujette à être contaminée par la surface, en plus de limiter les risques de sécheresse lorsque le niveau de la nappe phréatique diminue.
  • Puits de surface : D’une profondeur de seulement quelques mètres et avec un diamètre de plus de 60 cm, ce système est utilisé dans les dépôts de sable ou de gravier lorsque la nappe phréatique est peu profonde. Étant plus près de la surface, il est plus exposé à une contamination de l’eau et à une sécheresse liée à la diminution du niveau de la nappe.
  • Pointe filtrante : Ce système est utilisé dans les dépôts de sable ou de gravier lorsque la nappe phréatique est peu profonde. La pointe est complètement enfouie sous le sol, mais un regard est aménagé à la surface. Il est lui aussi plus sensible à la contamination de l’eau et aux sécheresses.

Localisation et distances à respecter

Pour minimiser les risques de prélever une eau contenant des contaminants, il est important de choisir une localisation appropriée lors de l’aménagement d’un puits.

  • Le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection interdit les puits à moins de 15 mètres d’une fosse septique et à moins de 30 mètres d’un élément épurateur. Ces distances doivent également être respectées en considérant l’aménagement des lots voisins.

  • Bien que les règlements ne l’exigent pas, il est fortement suggéré que le puits se retrouve avant l’installation septique dans le patron d’écoulement de l’eau souterraine. Cela diminue grandement le risque de contamination du puits par les rejets de l’installation septique.
  • Le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection interdit aussi les puits à moins de 30 mètres d’autres aménagements : les cimetières, les aires de compostage, les parcelles agricoles, les ouvrages de stockage de déjections animales, les bâtiments d’élevage d’animaux et les pâturages.
  • Il est également demandé d’avoir une zone de 3 mètres autour du puits dans laquelle il n’y a pas de dépôt de matière, d’objet ou d’activité qui risquent de contaminer le sol ou l’eau.

Nous vous invitons à vous référer aux guides et à la réglementation du Gouvernement provincial et de votre municipalité si vous envisagez de construire, entretenir ou modifier votre puits. Des dispositions particulières y sont prévues lorsqu’il est difficile de conserver les distances indiquées ci-dessus.

 

Entretien

L’entretien du puits est de la responsabilité du propriétaire et permet de limiter le risque de contamination de l’eau prélevée. Voici quelques éléments à surveiller :

  • L’installation doit être munie en tout temps d’un couvercle qui résiste aux intempéries, aux contaminants et à la vermine. Ce couvercle ne doit pas être endommagé afin qu’il demeure étanche.
  • La finition du sol au voisinage du puits doit permettre d’éviter une accumulation d’eau stagnante. Pour ce faire, il suffit d’avoir une pente sur un rayon d’un mètre autour du puits pour éloigner l’eau de la structure lors du ruissellement. Ce « monticule » doit être entretenu régulièrement puisqu’il subira une érosion graduelle.
  • La localisation de l’installation doit être repérable en tout temps sur le terrain.

 

Suivis de la qualité de l’eau

Une eau incolore, inodore et sans goût peut tout de même contenir des contaminants qui peuvent avoir des effets indésirables sur la santé. À l’inverse, une eau colorée ou ayant un goût particulier pourrait être convenable. La seule façon d’évaluer la qualité de l’eau d’un puits est de la faire analyser.

Les paramètres microbiologiques
Les paramètres chimiques

De nombreux virus, bactéries ou protozoaires pathogènes peuvent être présents dans les déjections humaines ou animales. Ces microorganismes sont susceptibles de se retrouver dans l’eau et de causer des maladies.

Comme il est impossible de faire l’analyse de tous les pathogènes, il est recommandé de faire analyser l’eau d’un puits au moins deux fois par année (au printemps et à l’automne) pour les quelques indicateurs microbiologiques suivants :  

  • E. coli(analyse nécessaire)
  • Entérocoques(analyse fortement recommandée)
  • Coliformes totaux(analyse recommandée)
  • Colonies atypiques(analyse facultative)

Comme l’eau peut être contaminée par plusieurs substances chimiques d’origine naturelle ou associées à des activités humaines, il est également recommandé d’analyser quelques paramètres chimiques. Une analyse des nitrates-nitrites est recommandé au moins deux fois par année, si vous habitez dans un secteur agricole ou dans un secteur résidentiel dans lequel il y a des installations septiques individuelles.

Pour tous les puits individuels, Les paramètres qu’il est le plus fréquemment recommandé d’analyser au moins une fois dans la durée de vie du puits sont :

  • Baryum
  • Fer
  • Fluorures
  • Manganèse
  • Uranium

Selon les résultats, ou les changements d’usages à proximité, des analyses supplémentaires pourraient être conseillées.

Comment faire analyser l’eau ?

La procédure pour analyser l’eau d’un puits est assez simple.

  1. Contacter votre municipalité afin de vérifier si des problèmes de contamination de l’eau souterraine sont déjà connus dans votre secteur.
  2. Contacter un laboratoire accrédité qui vous fournira des contenants et des instructions précises. Généralement, il suffit de remplir des bouteilles à la sortie du robinet de la cuisine, puis de les transmettre à un laboratoire qui vous partagera ensuite les résultats.

Outils

Informations principales à connaître en tant que propriétaire d’un puits

L’OBV Lac-Saint-Jean a publié une édition du Bulletin des riverains sur le thème des puits. Celui-ci présente des informations générales et des précisions sur la localisation, l’entretien et le suivi de la qualité de l’eau des puits.

CONSULTER LE BULLETIN DES RIVERAINS

Outil d’aide à la décision pour vos analyses d’eau

Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean a élaboré un outil pour aider les personnes possédant un puits domestique à interpréter les analyses de leur eau. Celui-ci permet d’identifier d’éventuels problèmes et fournit des recommandations pour corriger la situation. À noter que cet outil est confidentiel et qu’aucune des données n’est enregistrée.

ACCÉDER À L’OUTIL

FEUILLET D’INFORMATION – OUTIL D’AIDE À LA DÉCISION POUR VOS ANALYSES D’EAU

Informations supplémentaires sur les paramètres à analyser dans l’eau d’un puits

Plusieurs paramètres microbiologiques et chimiques peuvent être suivis pour s’assurer d’une bonne qualité de l’eau d’un puits. L’OBV Lac-Saint-Jean vous propose deux tableaux synthèses des paramètres les plus fréquemment recommandés ainsi que quelques références officielles aux Québec.

PARAMÈTRES MICROBIOLOGIQUES ET CHIMIQUES